Donner le sein ou plutôt le biberon? Quel est l’avis de la sage-femme?

En résumé, la sage-femme et consultante en lactation préfère le lait maternel au lait infantile, ce qui ne devrait surprendre personne.

Mais qu’est-ce qui rend le lait maternel si unique? Pour en savoir plus, il existe un super ebook de Medela! http://ebooks.medela.com/the-amazing-science-of-mothers-milk-de?_ga=2.43663910.2021512812.1562684016-2085117054.1562593511#!/introduction

La plupart des femmes souhaitent allaiter, et celles qui ne le veulent pas ou ne le peuvent pas pour certaines raisons, stoppent généralement la lactation à l’aide de médicaments dès leur séjour à l’hôpital. Ces femmes ne sont pas pour autant de mauvaises mères, elles ont tout simplement leurs raisons. D’un point de vue médical, cependant, il est incontesté que le lait maternel est la meilleure forme d’alimentation pour le bébé. Ce qui ne veut pas dire que c’est ce qu’il y a de mieux pour une mère qui ne veut pas ou ne peut pas allaiter.

Il n’y a alors pas d’autre choix que de donner au bébé des biberons de lait infantile pour qu’il puisse bien grandir, même sans lait maternel. Cependant, il n’existe AUCUNE forme d’alimentation plus saine et meilleure pour le bébé que le lait maternel. L’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de nourrir les bébés exclusivement au lait maternel pendant au moins les six premiers mois. Notez bien: AU MOINS. Chez de nombreux peuples, les enfants sont allaités pendant 2-3 ans. C’est aussi en partie le cas en Suisse, mais nous ne voyons guère ces mères en public, car cela semble étrange d’allaiter un jeune enfant. Ces mères allaitent leurs enfants à la maison, pour se soustraire aux regards désapprobateurs du public. Or elles devraient être fières comme des reines!

Nombreuses sont les femmes à se fixer comme objectif d’allaiter pendant 6 mois. Vient ensuite le sevrage, notamment parce qu’elles doivent ou veulent reprendre leur activité professionnelle. Presque en même temps, les enfants commencent à devenir plus indépendants et à marcher à quatre pattes, portent tout à la bouche et vont éventuellement à la crèche. Ils ne bénéficient plus de la protection qu’offre le lait maternel avec ses précieux anticorps, et qu’est-ce qui se passe? Les nourrissons tombent malades. Il est donc important de ne PAS sevrer son enfant à 6 mois, surtout s’il va à la crèche.

Malgré tous les avantages incontestables de l’allaitement, je ne veux pas en faire une religion. Les mères qui ne peuvent pas allaiter souffrent beaucoup de cette situation. Elles se sentent souvent dévalorisées, comme des perdantes, et ont le sentiment de ne pas être de bonnes mères. C’est pareil pour les mères qui souhaitaient accoucher par voie naturelle et qui ont finalement droit à une césarienne. Là aussi, la plaie au corps et à l’âme prend du temps à guérir. J’y ai beaucoup réfléchi pour tenter de comprendre pourquoi il en est ainsi. Donner naissance ou allaiter n’a rien à voir avec les capacités d’une femme. Ce qui importe, c’est qu’elle soit bien informée et qu’elle bénéficie du soutien de professionnels. L’on sait que les mères ne bénéficiant pas de ce soutien sont plus susceptibles d’avoir recours au lait infantile, de peur que leur bébé ne reçoive pas assez de lait maternel. Il est donc important qu’une sage-femme ou une consultante en lactation soit là pour épauler les femmes à leur sortie de l’hôpital. Surtout avec le premier enfant, quand les craintes et incertitudes sont les plus grandes. Il s’agit d’apprendre à «lire» son enfant, à distinguer ce qui est normal de ce qui ne l’est pas. Durant le post-partum, chaque femme peut bénéficier d’un suivi chez elle par une sage-femme. Toutes les prestations des sages-femmes sont couvertes par l’assurance de base, sans franchise ni quote-part.

Prestation de l’assurance maladie: conseil en allaitement

• Prise en charge par l’assurance de base de trois séances de conseil en allaitement sur l’ensemble de la période d’allaitement
• Prestation de l’assurance maladie: post-partum:
  • Suivi de soins post-partum durant les 56 jours suivant la naissance, dans le cadre de visites à domicile
  • En cas de naissance prématurée, de naissance multiple, de premier enfant ou de césarienne 16 visites au plus
  • Dans les autres situations 10 visites au plus
  • Durant les 10 jours suivant la naissance, au maximum cinq fois une deuxième visite le même jour
  • Un contrôle final pour la mère env. 6-10 semaines après la naissance

L’allaitement et l’accouchement n’ont rien à voir avec l’assiduité ou les capacités d’une femme. Même en ayant d’excellentes connaissances sur le sujet, l’accouchement peut se terminer par une césarienne, ou la montée de lait faire défaut. Il est donc d’autant plus important de bénéficier d’un suivi professionnel, surtout au début du post-partum, mais aussi durant toute la période d’allaitement.

À ce titre, je vous recommande vivement les articles très informatifs de Medela et vous souhaite un bel été!

https://www.medela.ch/fr/allaitement/experience-de-maman/bienfaits-allaitement-pour-bebe
https://www.medela.ch/fr/allaitement/experience-de-maman/bienfaits-allaitement-pour-mere